Dans JVLIVS Tome 2 Partie 1, Giulio devait préparer un gros coup sur Marseille. Naviguant entre police, argent et mort, il réalise que par amour de l’argent, il allait devenir parano.
La mafia : y vivre ou y mourir
Cette paranoïa fait qu’il a constamment l’impression de vivre dans un ring, une « Corrida« , un combat. Il sait se battre, et survivre, il en a eu l’habitude depuis petit. Il a appris à survivre et prospérer dans ce milieu hostile. Sur les côtes marseillaises, face à la mer bleue, il observe la ville qui lui appartient – une source d’argent, une maison, une prison. Si dans le tome 1, il avait le soir envie de repos, de s’enfuir de cette vie, il est désormais bien plus froid et réaliste : il survivra dans ce milieu, il en mourra. Mais impossible pour lui de le quitter. Alors il anticipe les problèmes, il a toujours un coup d’avance.

« Raisons » et « Plus rien à se dire » sont les seuls moments où le mafieux parait plus humain, accessible – il parle à une femme et lui avoue ce qu’il ressent. Une femme aurait-elle réussi à détourner l’attention de Gulio de sa volonté d’argent ? Mais non, comme beaucoup de ses relations, il met l’argent, le travail et ses responsabilités avant tout. Il détruit ce qu’il a à peine pu construire, et finit par avancer sans eux. La femme est lassée d’être relaguée au second plan, « j’ai mis trop de choses avant toi, t’as plus rien à me dire ». Mais il ne tentera pas de la rattraper. Il accepte ce choix, et ne se bat pas pour sa relation. L’argent ne lui achètera pas sa relation alors il se résigne à finir seul.
Je rêvais de finir sur une île, là je rêve de ne pas finir seul
La mafia : une relation toxique
La seule relation toxique qu’il parvient à garder c’est celle avec la mafia – celle qui a tué ses proches, l’oblige à déposer des roses noirs sur les tombes de ses amis. Celle qui lui fait croire qu’il est aussi puissant qu’intouchable.

Son plan s’est déroulé à la perfection : il a récupéré la drogue, l’argent et le pouvoir qu’il voulait. Il roule désormais dans une voiture le long de la côte, en pleine nuit et s’enclenche les premières notes de « Loup Noir« . La violence, symptôme et remède de son quotidien, le rendent amère. Les remords, la culpabilité, le froid, la trahison, tous ces sentiments qu’il ignore grâce à l’adrénaline et un objectif précis, le rattrapent toujours la nuit.
Il n’a plus sommeil, alors il pense aux morts, à son père. Les larmes ne coulent pas sur ses joues et pourtant, une question demeure et l’obsède : « L’orage est parti, où est le soleil » – il ne comprend pas : avec tous ces billets, il aura dû être heureux, il aurait dû voir ce soleil. Mais la voiture s’enfonce dans la nuit, les nuages empêchent d’apercevoir la moindre étoile, la route parait très sombre, et Gulio, seul, ne trouvera pas la réponse.

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