
Engagé depuis ses 20 vingt ans, Kery James a marqué le rap français avec sa patte poétique, ses promesses d’arrêter le rap et ses textes poignants.
Une vie, un combat
Le 14 juillet 2016, Kery James, alors rappeur depuis des décennies sort le clip de « Racailles« . Ambiance de révolte, texte sincère et vérité qui dérange, je découvre alors l’artiste et tombe dans son univers. Bien avant cela, l’artiste a sorti nombre de sons engagés tout d’abord en tant que membre du mythique groupe Mafia qu’1 Fry. Puis en tant qu’artiste solo au travers d’un rap à la plume acérée, dénonçant les inégalités sociales, le racisme, la responsabilité, la religion et la politique.
Kery James en 2 albums et 1 titre

« Si c’était à refaire », album sorti en 2001, marque un premier tournant dans la carrière de l’artiste. La violence et la volonté de rébellion qu’il prônait dans ses premiers textes laissent place à une réflexion plus profonde. Il le dit lui-même : « Le courant majoritaire consiste à n’accuser que l’État uniquement, sans jamais se remettre en question. Moi, je vais à contre-courant. » Il pousse une réflexion moins manichéenne et incite ses auditeurs à réfléchir à leur condition mais aussi à leur comportement et leur manière de réussir. Même si les chiffres ne sont pas toujours de parfaits indicateurs, ce premier album marquera la carrière de l’artiste, lui offrant un disque d’or (100 000 exemplaires vendus). A la suite de succès, ses prises de position pousseront sa maison de disque à ne pas renouveler son contrat. A seulement 22 ans, Kery James dérange déjà de part une étonnante maturité et lucidité dans ses textes.
En 2008, A l’ombre du show business, troisième album du rappeur, sort. Des textes encore plus engagés, des titres marquants (« Banlieusards ») et des featurings surprenants (« à l’ombre du show-business » avec Charles Aznavour). A nouveau, l’album est salué par le public et est certifié disque de platine pour sa plume qui convint toujours autant. Il est surtout porté par des titres marquants, dont le classique « Banlieusard » et confirme le succès du rappeur.
En 2012, après plus de 15 ans de carrière, Kery James signe un autre classique : « Lettre à la République ». Plume acérée, il revendique dans ce titre l’hypocrisie des hommes politiques, l’histoire de la France et n’hésite pas à rapper ce que beaucoup d’immigrés pensent. Il ne veut pas être ingrat, mais souligne une triste réalité : « On ne s’intègre pas dans le rejet ». Même 13 ans plus tard, le titre résonne encore.
Et maintenant ?
Encore actif en 2025 avec le son « Radical« , Kery James n’a pas changé : fidèle à ses textes engagés, il continue de défendre ses valeurs, et de rapper la vie des banlieusards, des immigrés et enfants d’immigrés, porte-parole d’une génération entière. Il le fait aussi bien au travers de sa musique que du septième art, avec son film Banlieusard.
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