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RAP TEXTE & ÉMOTIONS

Laylow : un univers entre fiction et réalité

Depuis 2020, Laylow s’est imposé comme un acteur à suivre sur la scène saturée du rap français. Avec son style unique et son univers, il réussit à plonger l’auditeur dans une expérience et une histoire immersive.

Un monde froid et coloré :

En 2021, j’écoute pour la première fois, « Million Flowerz » de Laylow, issu de son album « Trinity » qui fera connaître le rappeur au grand public. Et je n’adhère pas du tout à l’univers de l’artiste. Pourtant, l’algorithme me propose quelques mois plus tard le son « Voir le monde brûler ». Et là, je comprends pourquoi il est autant apprécié et adhère à mon tour au rappeur, qui pourtant a débuté le rap depuis 2012 connaissant, dans un premier temps, échec sur échec. L’artiste sort des projets en duo avec Sir’Klo ou Wit et peine à se démarquer, à imposer sa propre patte artistique et connaître le succès. Alors il se diversifie, tourne et réalise des clips notamment celui de Nekfeu « Martin Eden » en 2015 et créé sa propre boîte de production TBMA avec Osman Mercan, réalisateur français.

Voir le monde brûler – Laylow

Laylow en 2 albums :

« Trinity » est un album concept sorti en 2020 qui fera connaître Laylow bien plus largement aux yeux du grand public. Le projet raconte l’histoire d’un homme qui tombe amoureux d’un robot appelé Trinity largement inspiré de l’univers de Matrix. L’album est accueilli comme une expérience immersive complète, ponctuée d’interludes, au sein de laquelle on se connecte à un logiciel de stimulation émotionnelle, Trinity. On passe alors par différents thèmes, les femmes, la drogue, l’argent et les regrets se mêlent habillement au fil des 15 titres qui oscillent entre déclaration d’amour, morceaux violents, mélancolie.

L’euphorie monte très haut, poussée par la drogue et l’alcool et les « down », reflets de son mal-être, sont tout aussi profonds, tout aussi destructeurs et déprimants. Le héros s’enfonce dans l’addiction, dans des comportements violents et destructeurs, poussé par une machine qui le tire du réel et le plonge pourtant violemment dans des émotions qui l’ancre dans la réalité. Il tombe amoureux de Trinity, un amour passionnel et obsessionnel qui mène inévitablement à une rupture destructrice. 

Un an après Trinity, Laylow revient avec un deuxième album « l’Etrange histoire de Mr Anderson » concept sur un thème différent : réussir à se lancer. Les obstacles qu’on se met soi-même, les obstacles que les proches nous imposent, les obstacles que la société met en place, l’album les illustre tous, au travers d’un héros qui ressemble à l’artiste. Un héros perdu, qui se détruit, qui traine sans réel avenir et pourtant sûr de sa future réussite sans se lancer à fond. Le paradoxe se ressent tout le long de l’album – le héros est en train de rater sa vie, et pourtant une petite voix se manifeste quand il s’y attend le moins pour essayer de le motiver. Une voix grave, insistante, qui ne mâche pas ses mots, mais que Laylow ignore, repousse, ne comprend pas.

Parce que c’est ta façon d’faire et qu’c’est la meilleure au monde, juste parce que c’est la tienne

Jusqu’au soir où, après une soirée, il touche le fond et décide de quitter son domicile familial et se lancer réellement dans l’aventure. Il se débarrasse des mauvaises personnes qui le ralentissent, et embrasse la petite voix ambitieuse qui le guide encore aujourd’hui.

Une histoire étrange – Laylow

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La carrière de Laylow

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2 réponses à “Laylow : un univers entre fiction et réalité”

  1. Avatar de Christine
    Christine
  2. Avatar de Clarisse
    Clarisse

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