Dans JVLIVS Tome 1, Giulio traversait une période tumultueuse : d’abord persuadé d’être intouchable, il réalisait peu à peu que sa vie n’était qu’une succession de remords, de remises en question et de trahisons. Mais est-ce que le mafieux réussira à s’extirper de cette vie dans ce deuxième tome ?
La vie quotidienne de Gulio
Gulio est désormais sur un gros coup à Gibraltar : on ne s’extirpe pas de cette vie aussi facilement. Une part de lui vit pour ce frisson de danger et ce pouvoir. « Marché noir » ouvre l’album sur une note de revanche, de billets et de puissance – il n’a toujours pas peur de ses ennemis, il parvient toujours à avoir un coup d’avance sur eux et sur la mort elle-même. Il met en garde le monde entier, annonçant qu’il est au-dessus de tout – de la police, de ses ennemis, de la loi. Le plan se met en marche, les politiques sont dans sa poche, et son prochain gros coup semble se concrétiser sans accroc.
« J’ai quelques feuilles en kevlar pour la balle qui m’est destinée »
Pourtant, « Fournaise » annonce combien la mort est bien plus proche qu’il le pense. « Liste d’amis plus ou moins proche, y des noms de barrés ». Mais la Fournaise c’est aussi le cadre dans lequel il a grandi, il n’avait rien et que peut-on apprendre dans ces conditions ?
Gulio se rend sur le port, surveille la marchandise et encaisse les bénéfices dans « Aluminium« . Il kidnappe, menace, tue pour que son plan se déroule comme prévu.
Dans Mannschaft, le mafieux souligne son manque d’émotion, la machine qu’il est devenu à force de nager parmi les requins, cet univers qui lui prend autant qu’il lui donne. Se souvenant des ravages dans son quartier, dans les milieux aisés liés au crime, il s’interroge : jusqu’où les histoires de vengeance vont-elles mener ?
Ce soir-là, il n’arrive pas à dormir – qu’est-ce qu’il l’empêche de trouver le sommeil ? L’argent ? L’absence de remord ? Le stress ? Le danger ? La mort si proche ? Dans « Grand Bain« , il liste toutes ses actions, le danger qu’il représente pour ses ennemis, et, encore et toujours, l’argent qui coule à flot.
Un plan dangereux
Mais pas le temps de s’appesantir sur le sujet, Gulio est déjà reparti mettre en place les différentes parties de son plan.
Pas le temps pour la comédie, tu es solvable, on te donne un prix
La vie ne se résume désormais qu’à ça : les chiffres qui s’accumulent sur son compte. Il file entre les doigts de la police, arrose le port de drogue qu’il a importé dans « Crack » – tout ça pour assouvir ses ambitions et continuer de pouvoir payer son train de vie, à lui et ses proches, qui se raréfient…
Seulement, une partie du plan ne se déroule pas comme prévu : traqué, le mafieux se retrouve dans « Zone à danger ». Il a menti, trompé, s’est attaché puis a laissé l’ambition et l’avidité s’engloutir. Il a grandi dans la violence, ce qui conditionnera sa vie jusqu’à sa mort. Finalement, il s’est extirpé d’une zone à danger pour plonger dans une autre, bien plus menaçante et mortelle.
Dans « Euro« , il donne ses ordres précis à ses soldats, ses associés, dévoile son plan en détail avec la même volonté finale : l’argent, qui finira par guérir ses blessures et le rendre heureux. Une plongée dans la réalité pratique : le nombre d’armes, où déposer l’argent, comment il fait sa drogue, les voies de sortie…
Mais par amour, je crois que je vais devenir parano
Alors le plan se met en marche dans « Assoces » : les coffres s’ouvrent, les soldats se mettent en action, le produit est délivré, transporté et revendu. De Marseille, à la Sicile, son réseau est étendu et efficace. Mais il comprend : un traqueur le suivait depuis tout ce temps.
« Parano » s’enclenche et le mafieux réalise que sa position est bien plus précaire qu’il ne le pensait. Il devient parano à cause d’une raison – non pas pour une femme, sa famille ou ses proches. Mais pour l’argent. C’est lui qui le rend nerveux, anxieux, et parano.
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